Belles images

Merci mysthé c'est cool d'avoir fait. Alors voilà le truc. Là où j'habite il y a des campagnes et j'ai pris de belles photos.

Alors regardez :

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Pis ça :

Et encore :

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Messages : 559 Date d'inscription : 12/10/2007

y a une faute dans ton titre

si non euu... Shocked

très joli, mais la Savoie c'est plus que ça Very Happy

le titre cété fait expres. Car je ne savais pas si jen mettrai kune. Alors pour etre sur, jai mis singulier pluriel. La savoie ? C'est moche Smile

et guyiang ?

Tome 1 : Nous n'étions que l'ombre de nous-même. (c'est fictif. (en partie...))

Belles images Creep_34

Les yeux rivés à la boussole. Le ciel nous montrait son plus beau visage, mais nous avions peur de le regarder, peur qu'en le regardant nous finissions par être attirés par lui. La nuit approchait, et on était encore loin du campement. En vérite, nous ne savions plus où nous étions, ni même ce que nous faisions. La vie allait ainsi dans ces montagnes abruptes, et s'écoulait au déboire des soldats que nous fusses. Il n'y aurait pas de prix, pas même de mots pour nous qualifier. Nous étions partis volontairement, dans l'oubli, et nous vivions, pour certains d'entre nous, les derniers instants d'une vie succinte. Cette image semble l'éternité, et elle restera gravée en moi, comme un écho éternel. Nous n'étions que l'ombre de nous même, éctoplasmes, alors que nos pas nous menaient vers un chemin on ne peut moins sûr. L'absence des siens est horrible, mais se dire que quelqu'un quelque part pense à nous, était notre seule façon de survivre. Si seulement j'avais pu tous nous sauver. Il y avait forcément un moyen. Pas même un mot n'a été prononcé, pas même un souffle, pas même un regret. Mais j'ai du affronter les yeux de sa fille comme ceux de son père, quelques jours plus tôt, quand mortellement blessé, il m'a demandé de l'abattre. Je ne regrette pas, il souffrait, mais ce geste m'a curiseuement ôté la vie à moi aussi. Je ne me reconnais plus, ne vois plus rien, que des ombres, et ce silence, ce silence si lourd qui m'apprête à un voyage sans fin. Va pour le silence, son ton monochorde sera rompu à mes éloges funèbres. Et pourtant. Pourtant je suis là et mon coeur bat.
Alors viens cette question : A qui profitent donc ces malheurs ? On m'a parlé d'un Dieu, mais ce n'est pas lui qui a tué mon copain, ni qui a annoncé à sa femme et sa fille qu'il était mort au combat, mort comme un brave. C'était l'homme le plus droit que je n'ai jamais connu. Aujourd'hui lui aussi n'est plus qu'une ombre, qu'une pensée, qu'un simple mot désuet . Alors ma question reste sans réponse, the damage done comme on m'a dit, surenchérissant avec life goes on... Où est cette vie dont tout le monde parle, je ne la vois plus ? Au delà de la fenêtre ? Qui sont ces gens ? Que veulent-ils ? Parfois la nuit je repense à nos fous-rires, une larme tombe, comme un signe du destin, un signe d'abandon mais d'espoir, car tu es encore là, et d'une manière tu me pousses à (re)vivre. J'aurais aimé que cela se passe d'une autre façon. Mais seul Dieu décide, je respecte son choix.
Que Dieu te bénisse.

A la mémoire de Frank Dugraet, camarade de guerre.